02 Mai Édito et FIP du dimanche 3 mai 2025

3e Dimanche de Pâques

POURQUOI CHANGER DE PAPE ?
 

Au-delà de la nécessité de pourvoir au remplacement de celui qui est mort, est-il judicieux de s’interroger sur le « profil » souhaité du successeur ? Ces Messieurs les cardinaux électeurs ont bien lieu de réfléchir aux traits de personnalité ou de culture qui pourraient qualifier plus ou moins l’un ou l’autre d’entre eux, mais les commentateurs qui spéculent sur la possibilité que le nouveau pontife continue dans la ligne ou, au contraire, rééquilibre certains aspects, ont-ils raison de le faire ?

Dimanche dernier, le Christ invitait Thomas à mettre les doigts dans ses plaies et à « plonger sa main dans son côté ». N’était-ce pas là un appel à communier physiquement à sa   Passion ? Le Seigneur qui a combattu de la plus valeureuse des manières jusqu’à la mort, indique aux candidats que quiconque veut bien prendre sa place de Pasteur à sa suite doit lui ressembler en cela. François l’a fait, nous en avons été témoins et nous en avons rendu grâce. Que son successeur prenne la même voie !

D’ailleurs, l’évangile d’aujourd’hui nous présente l’institution de Pierre par le Christ comme Pasteur de ses brebis. Or, que lui demande-t-il ? S’il sera assez traditionnel ou progressiste ? S’il a la foi qu’il faut ou la pensée qui va bien ? Non : par trois fois il ne demande pas « Crois-tu en moi ? », mais « M’aimes-tu ? » La foi de Pierre, comme celle de nous tous, est un don de l’Esprit Saint à notre esprit rendu docile par l’amour pour le Sauveur. Mais l’amour de chacun, s’il se mesure, c’est aux actes.

À ceux qui en ont reçu la charge il revient d’élire parmi eux celui qui leur paraîtra le mieux constitué pour assumer cette mission aussi singulière qu’indispensable. Mais, une fois que, l’ayant acceptée, il l’aura reçue, tout restera à faire pour qu’il l’exerce dans la fidélité à celui qui est le seul Seigneur de tous, et sur qui la mort n’a plus aucun pouvoir. Cela dépendra aussi de nous, tous les fidèles, de notre prière et de notre    conversion aux mouvements de l’Esprit qui fait toutes choses nouvelles.

Père Marc Lambret